Les éléments de la séduction

Depuis 1964, « The Cal », comme on appelle le calendrier Pirelli, est un mélange d'art, d'érotisme, de mythe et de relations publiques parfaites. 11 000 exemplaires sont produits, mais aucun n'est à vendre. On ne l'achète pas, on est choisi.

L'époque où le calendrier Pirelli faisait sensation en raison de la nudité qu'il contenait est révolue depuis longtemps. Mais pas l'érotisme. Le photographe norvégien Sølve Sundsbø a toutefois mis en scène ses photos bien au-delà des motifs érotiques classiques. Âgé de 55 ans, connu pour ses mises en scène de mode atmosphériques, il s'est plongé profondément dans le monde des éléments : la terre, l'eau, l'air, le feu – et ce qui flotte au-dessus, l'éther.

Sundsbø ne voulait pas de mannequins choisies au hasard, ni de nouvelles venues devant son objectif, mais des femmes qui ont quelque chose à raconter. L'actrice oscarisée Tilda Swinton se fond dans un décor floral comme un personnage du « Songe d'une nuit d'été » de Shakespeare. Gwendoline Christie incarne le cinquième élément, l'éthéré. L'icône du tennis Venus Williams porte le feu, en accord avec sa carrière pleine de passion et de douleur. Irina Shayk se laisse envelopper par le vent, Eva Herzigová glisse dans l'eau – pour la troisième fois déjà dans l'univers Pirelli. Isabella Rossellini, FKA Twigs, Du Juan, Susie Cave, Luisa Ranieri et Adria Arjona font également partie de ce voyage élémentaire.

Sur le plan technique, « The Cal » 2026 est également particulier : les 22 pages d'images et les 12 pages mensuelles sont séparées et peuvent être combinées librement. Un calendrier comme un jeu de construction esthétique qui reste, même lorsque l'année est déjà loin derrière nous.

Photos : Pirelli / Sølve Sundsbø