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Plus de puissance, moins de sensations

Les deux Peugeot électriques E-3008 et E-5008 à traction intégrale se disputent désormais les faveurs des acheteurs. Notre raport d’essai montre ce que le petit sait faire et ce que le grand fait mieux. En garde!

Publié le 24.08.2025

Enfin la transmission intégrale. Après un an d’attente, la Peugeot 3008 électrique peut désormais compter sur ses roues arrière. 239 kW/325 ch, deux moteurs, une touche de dynamisme. Ce qui semble sportif sur le papier l’est-il aussi sur la route? Eh bien, disons que le verre est à moitié plein. Commençons par les points positifs. Commençons par les points positifs. La nouvelle version à double moteur est nettement plus performante que le modèle de base à traction avant. En mode «Sport», on ressent une agréable poussée dans le dos et les routes sinueuses se négocient rapidement et sans bruit. Grâce à une accélération de 0 à 100 km/h en six secondes, il n’y a plus de quoi rougir. Malgré tout, l’E-3008 ne peut toujours pas vraiment faire fumer, malgré son moteur supplémentaire et sa puissance accrue. En revanche, la consommation reste faible, à environ 18 kWh/100 km, même à vive allure, ce qui tient aussi à la récupération d’énergie. Celle-ci se règle sur trois niveaux via les palettes au volant, ce qui rend souvent le freinage mécanique superflu. Sur les longs trajets autoroutiers, le niveau de récupération le plus bas assure une conduite harmonieuse et fluide. La batterie de 73 kWh du SUV compact de Lion permet ainsi une autonomie de 350 à 400 kilomètres, ce qui n’est pas sensationnel, mais tout à fait correct.

Le mystère du volant

Le réglage du châssis mérite également des éloges. Pour un SUV électrique de près de deux tonnes, l’E-3008 offre une suspension souveraine, reste contrôlé même dans les virages rapides et se montre étonnamment agile. Seul bémol: on ne se sent pas vraiment connecté à la voiture. Et cela tient moins à la motorisation qu’à ce qui est censé faire le lien entre conducteur et route: le volant. Ou plutôt, le petit anneau aplati que Peugeot appelle depuis des années «i-Cockpit». Un volant qui ne sait pas s’il veut être un contrôleur ou un outil. En ville, ça va, sur l’autoroute aussi. Mais dès que ça devient dynamique, on se pose des questions: où prendre le volant? En haut, en bas? On jongle, cherche des points d’appui au lieu de diriger en douceur. C’est particulièrement gênant dans les virages, car les mains ne glissent pas sur le volant. La confiance? Elle ne s’installe pas comme ça.

C’est dommage, car la E-3008 a beaucoup de qualités. Sièges avec fonction massage, revêtement Alcantara, bonne insonorisation, cockpit chic: la technologie est au rendez-vous. Seul le menu i-Toggle demande parfois un travail de détective. En résumé: la E-3008 Dual est actuellement le meilleur SUV compact de la gamme Peugeot, cela ne fait aucun doute. Mais les Français eux-mêmes délimitent clairement le groupe cible: l’E-3008 est un SUV pour couples sans enfants. Et ce n’est pas seulement un slogan marketing, mais une conséquence de l’espace restreint à l’arrière. On peut y ranger des sacs de sport et des courses, mais un adulte doit faire preuve de compromis avec ses passagers avant pour l’espace jambes.

 

Grand frère

Et cela nous amène à son grand frère: le nouveau E-5008. Les familles et tous ceux qui apprécient un peu plus d’espace ont tout intérêt à opter pour la version longue. Celle-ci offre non seulement un volume de chargement nettement plus important, mais aussi une troisième rangée de sièges escamotables pour les personnes de moins de 1,5 mètre. Nous avons également pu tester la E-5008 de manière approfondie en montée et en descente. Elle démontre des talents très similaires à ceux de la E-3008. Si la grande Peugeot partage la sensation de conduite particulière de sa petite sœur, la différence décisive réside, comme souvent, entre les roues. Son empattement plus long de 16 centimètres lui fait certes perdre un peu d’agilité dans les virages serrés, mais lui confère une tranquillité, une sérénité et un confort sur les longs trajets nettement supérieurs. La conduite est plus détendue, l’E-5008 glisse avec plus d’aisance et est dans son élément lorsqu’il roule en ligne droite. 

 

Le prix pour plus de punch

Au final, comme toujours, c’est une question d’argent. Avec environ 57 000 francs pour la E-3008 et près de 60 000 francs pour la E-5008, les versions à double moteur ne sont pas données. En contrepartie, elles offrent non seulement un deuxième moteur, mais aussi un équipement de série complet. Si vous souhaitez simplement rouler confortablement, silencieusement et avec plus de punch, tout en appréciant les gros boutons, les sièges épais et un peu de confort en plus, rendez-vous chez Peugeot dès juin. Pour faire un essai et vous familiariser avec la conduite. 

 

Texte: GAT
Photos: Peugeot

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