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Mazda 6e – Le sosé

Sous son élégante carrosserie japonaise se cache une technologie chinoise – ceux qui ne le savent pas ne le remarqueront guère. Nous avons pu tester la Mazda 6e lors d’un essai routier approfondi.

Publié le 16.10.2025

Une batterie, deux câbles, un moteur électrique: simple, non? En théorie, oui. Mais chez certains constructeurs renommés, le développement stagne. Résultat: une coopération avec les leaders chinois paraît inévitable. À première vue, la recette de la Mazda 6e entièrement électrique semble être un projet commercial solide. Sur la plateforme déjà éprouvée de la Deepal SL03 de Changan (ne vous inquiétez pas, ce nom ne nous disait rien non plus au début), on construit une carrosserie élégante dans le style Kodo propre à la marque. S’y ajoutent un intérieur haut de gamme et un prix attractif.

Pour s’imposer, la mobilité électrique doit être abordable. C’est du moins le principe suivi par Mazda. Pas d’architecture coûteuse à 800 volts, pas de double moteur ni de batteries géantes. Les 80 kWh suffisent pour une autonomie de 552 kilomètres selon le WLTP, et avec 180 kW/245 ch provenant du moteur unique situé sur l’essieu arrière, la voiture est suffisamment motorisée. Enfin quelqu’un qui a compris qu’on ne sauvera pas le climat avec une voiture électrique de 1000 chevaux.

Design et intérieur

Visuellement, la 6e est immédiatement reconnaissable comme une Mazda. La carrosserie surbaissée et la ligne de toit inclinée lui confèrent sportivité et dynamisme, soulignés par un spoiler qui sort du couvercle du coffre. Mais le véritable plaisir pour les yeux se cache à l’intérieur: la 6e offre l’un des intérieurs les plus élégants que nous ayons vus actuellement sur le marché, à condition d’opter pour la combinaison de couleurs du modèle d’essai. Rarement avons-nous vu une alliance aussi réussie de matériaux nobles tels que le bois, le métal et l’Alcantara, dans des couleurs contrastées orange-brun et noir. En bref: l’aménagement intérieur de la 6e fait pâlir plus d’une voiture haut de gamme.

Entièrement numérique

La commande est un peu moins «haut de gamme». Elle s’effectue exclusivement via le grand écran tactile (facilement lisible) situé au centre du tableau de bord. Malheureusement, Mazda suit également la tendance: fini les boutons, place au swipe, au tapotement et au glissement. Comme pour tous les gadgets à écran tactile, le confort d’utilisation dépend fortement de ce que les programmeurs ont fumé – ou n’ont pas fumé – pendant le développement du système.

Dans le cas de Mazda, les substances n’étaient apparemment pas trop fortes, car le système d’infodivertissement est tout à fait utilisable. Ici et là, on remarque l’origine chinoise du système, par exemple dans les pictogrammes inhabituels et les structures de menu illogiques. L’avantage: grâce aux mises à jour Over-the-Air, les faiblesses connues sont rapidement corrigées et de nouvelles fonctions sont ajoutées. Ce qu’aucune mise à jour logicielle ne peut toutefois corriger, c’est l’absence d’un simple joystick sur la porte conducteur permettant de régler les rétroviseurs extérieurs. Sur la 6e, cette fonction n’est disponible que via l’écran tactile.

Impressions de conduite

La conduite ne réserve aucune surprise. Le démarrage est automatique: il suffit de monter à bord, de mettre le levier de vitesses sur «D» et c’est parti. L’accélération de 0 à 100 km/h en 7,8 secondes n’est pas spectaculaire, mais suffisante. La vitesse maximale est de 175 km/h. La 6e ne propose pas de mode «One Pedal», mais peut rouler en mode roue libre lorsque nécessaire. Le châssis est à la fois confortable et agréablement sportif. Les systèmes d’assistance remplissent aussi leur fonction de manière fiable.

Pour seulement 43 600 francs, l’acheteur de la 6e obtient plus de voiture que chez de nombreux concurrents. Notre version «Takuma Plus» bien équipée coûte environ 2000 francs de plus – un supplément qui vaut la peine. Mazda le prouve: protéger le climat ne nécessite pas forcément de gadgets high-tech, mais peut être fait avec sérieux, intelligence et à prix juste. •

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