Le jour où la voiture est devenue moderne

Les 125 ans de la Mercedes 35 PS

Le 22 novembre 1900, une voiture qui allait tout changer sortait de l'atelier de Cannstatt : la Mercedes 35 PS. Il ne s'agissait plus d'une calèche motorisée, mais de la première véritable automobile.

Publié le 17.11.2025

Tout a commencé lorsqu'un certain Emil Jellinek, homme d'affaires austro-hongrois et père d'une petite fille prénommée Mercédès, en a eu assez des voitures imprévisibles et dangereuses.

 

Après l'accident mortel de son chauffeur lors de la course de côte Nice-La Turbie, il a demandé à Wilhelm Maybach de lui construire un nouveau véhicule : puissant, sûr et rapide. L'ingénieur en chef de la Daimler-Motoren-Gesellschaft a relevé le défi. Le résultat fut une voiture qui allait changer le monde : la Mercedes 35 PS.

Une révolution technique

Ses caractéristiques techniques étaient déjà révolutionnaires : quatre cylindres, 5,9 litres de cylindrée, 25,7 kW (35 ch) de puissance à 950 tr/min. À l'époque, cela suffisait pour balayer toute concurrence. Mais la puissance n'était qu'une partie de l'équation. Le centre de gravité bas, le long empattement et la voie large étaient déterminants. La Mercedes 35 ch n'était plus une calèche automotrice, mais la première voiture moderne. La boîte de vitesses à embrayage au pied et la colonne de direction inclinée rendaient la voiture maniable pour la première fois. L'automobile n'était donc plus une folle aventure, mais avait un avenir en tant que moyen de transport.

Le radiateur en nid d'abeille de Maybach était également une prouesse technique : à l'époque, il s'agissait d'un système de refroidissement révolutionnaire, aujourd'hui, c'est un élément de design que l'on retrouve sur toutes les Mercedes. La nouvelle GLC, par exemple, réinterprète cette forme emblématique avec des structures LED modernes, symbole lumineux de 125 ans d'ingénierie.

Gloire et course

Après plusieurs semaines de tests approfondis et de réglages techniques, la première Mercedes de l'histoire a été livrée à Emil Jellinek à Nice le 22 décembre 1900. Au printemps 1901, la Mercedes 35 ch a montré ce dont elle était capable : lors de la Semaine de Nice, elle a dominé les compétitions et remporté, entre autres, la course Nice-Salon-Nice sur 392 kilomètres ainsi que la course de côte Nice-La Turbie. La concurrence semblait figée et comprit que l'avenir de l'automobile avait quatre roues et une étoile, même si celle-ci ne fut officiellement apposée sur la marque que 26 ans plus tard.


Photos : Mercedes-Benz

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