La classe ouvrière de Mercedes-Benz

Il existe de nombreux classiques Mercedes-Benz. Et beaucoup plus anciens. Mais en 1995, un véhicule très spécial est né, qui a marqué son segment de son empreinte : le premier Sprinter Mercedes-Benz. Dans la catégorie des véhicules utilitaires légers, il n'était pas seulement un digne successeur du populaire Mercedes-Benz T1, mais il a également apporté un vent de fraîcheur dans le secteur : un design moderne, des technologies innovantes et un concept bien pensé.

Quand l'innovation rencontre la tradition

Le Mercedes-Benz Sprinter a été développé en collaboration avec Volkswagen. Il a su convaincre par sa fonctionnalité et sa rentabilité. Son lancement a marqué le début d'une ère où les véhicules utilitaires étaient de plus en plus perçus comme des véhicules polyvalents. Qu'il s'agisse d'artisans, d'horticulteurs, de services de messagerie ou de transport de personnes : grâce aux différentes variantes - des fourgons aux minibus en passant par les véhicules à plateau - il y avait un Sprinter adapté à chaque besoin.

La ligne du Sprinter Mercedes-Benz le rendait aérodynamiquement efficace, ce qui n'intéressait personne jusque-là. Autre nouveauté pour les véhicules utilitaires à cette époque : le conducteur prenait place sur des sièges ergonomiques au lieu d'un siège inconfortable. L'intérieur, inspiré de celui des voitures particulières, avec un tableau de bord clair et de nombreux compartiments de rangement, ne raccourcissait certes pas le travail quotidien, mais le rendait nettement plus agréable.

Sûr, rapide, mais aussi rapide et sûr?

Les moteurs, d'une puissance comprise entre 79 et 143 ch, se distinguaient par leur puissance, leur fiabilité et leur longévité. Mais ce nom ronflant avait aussi un revers. Comme l'ont montré les études de l'organisme de recherche sur les accidents des assureurs (UDV), le succès des camionnettes Mercedes-Benz Sprinter et autres a entraîné une augmentation spectaculaire du risque d'accident. Il est apparu que ces véhicules étaient souvent impliqués dans des accidents aux conséquences graves. Les causes en étaient notamment une mauvaise connaissance des nouveaux modèles de véhicules, une vitesse excessive, la pression du temps dans le transport de marchandises, mais aussi des causes classiques telles qu'une mauvaise sécurisation du chargement. De plus, les conducteurs de camionnettes étaient souvent moins formés que les chauffeurs de poids lourds, ce qui augmentait encore le risque d'accident. Mercedes-Benz a réagi et a rapidement proposé un système ABS en option (une révolution à l'époque dans la catégorie des camionnettes) et un limiteur de vitesse électronique.

Pourquoi «Sprinter» ?

Le nom «Sprinter» n'est pas le fruit du hasard: Mercedes-Benz voulait mettre en avant les performances, l'agilité et la polyvalence du véhicule, des caractéristiques révolutionnaires pour un utilitaire léger au milieu des années 1990. Le nom «Sprintmaster» a donc été choisi. Jusqu'à ce qu'une étude de marché interne montre que le nom «Sprinter» était beaucoup mieux accueilli. Le Mercedes-Benz Sprinter est ainsi devenu le premier véhicule utilitaire à porter un nom propre, et non plus un simple numéro.

Une success story

Aujourd'hui, près de trente ans plus tard, le terme «Sprinter» est souvent utilisé comme synonyme de «transporteur». Vendu dans plus de 130 pays à travers le monde et produit à des millions d'exemplaires. En 1995, le Sprinter a non seulement posé les bases de la gamme actuelle, qui rapporte gros à Mercedes, mais a également marqué toute une catégorie de véhicules.

Quand on voit l'un des premiers Sprinter des années 90, on comprend tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un simple utilitaire, mais d'un morceau d'histoire de l'automobile.

Texte : GAT
Photos : Mercedes-Benz